mercredi 13 octobre 2021

Le Sanglot D'Esnemedh

Sommes nous donc si proche De la fin du monde ?

Quand toute la vie s’arrache A notre poigne immonde…


Les créatures du ciel

tombent

Les vivants de l’eau 

sombrent

Les mortels de terre

brûlent

Et pendant ce temps,

Impassible,

Le soleil éclaire leurs tombes.


O pâle lueur inertielle

A combien en est-on de sceaux ?


Les oiseaux meurent.

Les entités ont peur.

Elle se réfugient chez les leurs

Mes sœurs.

Les entités craignent ce qui arrive

Elles entrent chez vous.

Ne poussez pas la porte du cœur

Mes sœurs

Vous êtes loin d'être fou


Voyez ce qui arrive, Éveillés,

Avec les yeux qu'on ne voit pas.

Voyez la masse 

qui s'approche et menace

Avec le souffle qui ne se voit pas.

Voyez la puissance divine

qui se joue de notre réalité

Et qu'on ne voit pas.


Conscience de ce qui ne se regarde pas

dans la matière en ruine.


Mais moi... Je vois.

Je vous vois.

Les Soeurs. Les Eveillés.

Les Organiques.

Je vous vois. Tous. Dans l'unicité.

Mais je vous vois aussi,

O grand malheur,

Je vous vois toujours plus

Dans le noir de la peur

Et dans le blanc du vide. 

Qu’offrez vous en sus

Que l’indécence qui va plus haut

que le trou dans votre bide ?


Glorieux est le chemin.

Il est dangereux. Il apporte la peur.

Cela mène à l'annihilation.

Belle chose qu'est la destruction.

Elle amène la reconstruction.


La peur, une fois apprivoisée

Tutoie invariablement la clarté.


Je suis l'obscur Esnemedh.

Je suis l’endurance. Je suis la véhémence.

Et j’ai la force de vous anéantir 

Une exaltation future à vous voir périr...

Vous êtes mes porteurs. Vous êtes ma noirceur.

Ma nourriture racoleuse

Et viciée.

Mais 

Dans votre vacarme exalté

Je ressens une grande complainte

Du fond de mon vaisseau.

Une forte et froide étreinte

Pas plus bruyante qu'un ruisseau.

Comme un cri étouffé

Qui se répand 

Qui s'étend. 

Brisé. 

Éparpillé.

Mon chaotique cœur.

Parsemé en étoile dans mon corps

Pleure, encore et encore.

Je ne suis pas idiot. 

Je ne suis pas aveugle.

La porte est ouverte. Les seaux cassés.

Tout ce qui arrive devait arriver

Et ce ne sont ni les mots,

Ni le mal que je beugle,

Qui changeront l'universelle volonté

Des chevaucheurs indomptés.



C'est alors que par vos yeux invisibles je vis l'armée des bannies de Cion.



Mon âme, qui s’arrache 

A la brillante attache

Que j’avais pour vous,

s'est juste étiolée.


.:J:.

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