jeudi 13 septembre 2018






C'est dans un songe, une méditation,
Qu'elle est apparue au travers de l'horizon.
Il était pantois dans l'impossible action
De se mouvoir sans gâcher cette vision.

Elle est là. Dans les flots. Eilehpo de travers
Le toisant de son crâne, au repos sur les vagues
De la mer, où surgissent de grands mammifères,
Empêtrés dans ses cheveux où l’âme divague.

C'est dans ce songe là, que plongea, feu son corps
Dans l’abîme moite, brume étoilée et noire.
Sa chevelure en eau guidant tous ses espoirs
Vers un lointain radeau, accosté au blanc port.

Voiles toutes dehors, partant pour Syracuse,
Il dévala l’albâtre dont est fait sa peau
Et laissa couler un champ de coquelicot,
Coeurs folâtres humides tombants sur la recluse.

"Je ne puis plus rien faire alors", dit-elle au fou
A jamais parsemé le long des côtes osseuses
"Je ne puis seulement vous voir comme un bijou"
Tout en caressant l'écume paresseuse.


Illustration by DEM




jeudi 6 septembre 2018



Acte I

Ils sont les enfants aux godillots de vent
aux pensées feu d’hortencia
La légèreté
au bout de la plume
La légèreté
au bout du pinceau
Je les ai vu se promener
là bas! 
Là bas ...
Les ineptes et les fous disent toujours la même chose,
n’y a t il rien là haut qui mérite 
le combat?
l’échelle des priorités 
Perdues
Sans priorité 

Je vous ai vu jeter des papiers
A la mer
Vos plastiques degueulasses 
A la terre
A travers la gueule 
des grands mammifères 
Tout crie au scandale
Vous harcelez Tinder!

Je vous vomis
Parfois

J’admire!
Du haut de mon recycleur énergétique 
J’admire !
Je fais rouler du bout des doigts les perles lumineuses 
que je fabrique. Pour vous !
Pour vous je me renie
chaque jour 
Ca chie amplement à 
la figure 
de ma moralité pour ne pas me torcher 
Sur vos préjugés faciles 
Sur vos croyances désuètes
Sur vos consommations tactiles
Car je vous respecte!

Je vous aime
Parfois

Pendant ce temps, 
Sur le trône d’email 
de la société, 
rien n’est respecté.
Je vous ai vu 
Cracher 
A la gueule de votre vie
Par l’insatisfaction primaire 
des Egos
Je vous ai vu
Bouffer
Ce qui ne vous appartient pas
Un jour
l’Enfer 
pendra vos macdo!
Je vous ai vu
Passer à côté
du présent 
juste parce qu’il fuit
Et vous échappe comme l’oiseau 
qui s’en-
-fuit.

Du haut de mon vaisseau 
Je pleure 
D’observer ce qui se détruit.
Je pleure
Vous pour qui la guerre est important 
pour protéger le sol 
hasard de vos naissances
Tout en vous moquant
des anciennes 
connaissances

Je prie l’aero Ravarmy 
d’arriver 
au plus vite.
De venir
me chercher.
Si je n’ai plus la force 
de regarder
C'est que vos cœurs sourds 
sont légions et partent 
A la conquête de planètes 
stériles 
Pour y aposer leurs oripeaux 
d’enfants 
finis au pessimisme 
puéril !

J’ai vécu 
Des contrées inimaginables 
J'ai rencontré
Des êtres imaginaires 
invraisemblables 
Tellement vivants 
Hors du fatalisme
Tant de paysages divins coulent 
sur mes joues.
Maintenant qu’arrive le jour de l’appeau 
Calypse!
C'est le cri de l’Oiseau de Feu 
Par sa gueule pleut la cendre!
Moi aussi
J'ai pleuré.
Dans les bras de mon frère 
coulaient les ruisseaux
De joie
Malgré le rongeur humain
J’ai trouvé des réponses 
Dans ses yeux glauques
remplis de colère
Dans ces baisers qui annoncent :
« Va maintenant... laisse toi aller. 
Nous sommes deux pour soigner l’infini. 
Nous sommes deux à savoir comment l’on se guérit . »

Je suis 
le point de colère dans l’océan de bienveillance.
Je suis 
la vague bouillonnante d’idéologie en pleine évolution
Je suis
L’homme et sa marche de chenille 
en métal 
L'homme et son regard dirigé 
en arrière 
pour continuer 
d’avancer.
Ça sera à nous 
de lui rappeler sa matrice et son histoire.
Son passé et son potentiel 
à venir!

Je ne suis pas
visionnaire. 

J’ai des visions brèves
d’instants interminables où je te perdais 
dans l’étendue des âges.
Tu dormais juste à côté.

Non.

Je ne suis pas 
visionnaire. 

Je suis observateur intérieur.
Celui qui tente
d’avancer à genoux
dans les sables mouvants
de l’existence.
Mais j’ai survécu! 
Oui !
Je le crie! J’ai survécu 
à ses années de tortures où j’ai spéculé
la plupart des déboires humains.

Mes yeux capturent l’éternelle chute
L’ange de lumière 
s’écrasant 
visqueux 
par terre.
Mes yeux capturent l’éternelle chute
des charrons humains 
battant le feu 
croisant le fer.
Je ne peux détourner mon regard. 
Souvenirs de ma condition d’hybride 
foulant l’argile de la cité tombée! 

Ah Mère ! 
Amère !
Mer !
Tu as accouché par paire.

Il y a une raison.

Si je suis le regard et l’inspection
mon frère est forcement le voyant 
quantique de Sion!
Ce garçon aux pieds de vent 
à la plume aiguisée
légère, 
se peut il qu’il soit encore 
là bas ?!


Acte II

Doux parfum de l’accalmie
Charon avec sa lanterne me montre la voie
des passeurs
J’arrive dans mon domaine, 
Les enfers et ses vallées. 
Ses montagnes et ses fleurs !
Son fleuve et ses âmes égarées ! 

Hades
Lucifer
Je suis votre fils! 
Je suis votre fille!
Une main me tire 
on me soulève. 
Le toit s'écroule
on m’emmène.
La voûte irradie
on me montre le soleil.

J'ai mal.
Laissez moi.
Au fond de l'abstrait, 
là 
où je ne pourrais pas 
sortir! 
Démon de la colère 
en supplément
qui vomis vos erreurs 
vos péchés
déverse des gerbes 
d’immondices dans la cacophonie bourdonnante de l’humanité!

J'ai mal.
Laissez moi.

Je vois.
La vérité est tout autre
Dans l’ascension.


Admirer une dernière fois 
Les Champs Elysées
du tout en bas.
Ses pensées dans ma tête 
Mes pensées dans sa tête
Pas besoin de nos yeux
On se sait. 
On se connait.
La colère se tait.
Elle coule
Glacée.
Cristallisée.
Des quartz sonores 
au fond de l’abime.
Sa main est dans la mienne.
Corps d’énergie 
Contre corps d’énergie.
Tremblants. 
Alors je soupirai les mots
pour éteindre l’incendie :

Pardonne toi comme tu vas leur pardonner.


Acte III

Un aveugle regarde au loin
Il comprend l’iceberg 
Ce n'est pas froid.

Dans l’espace infinis du vivant, 
Seul, dépassant le nécessaire 
Seul, passant à travers la journée.
J’ai sacrifié 
Sur l'autel du vraissemblable
Toute mes croyances
J'ai sacrifé
Sur l'autel du répit
Toute ma romance.
Les sabbats
les plus mystiques
Pourtant 
N'y ont rien pu.
Je doute.

Nous marchons 
Aujourd'hui
Comme les enfants des siècles, 
les bouches collées contre nos crânes 
riants au nez de la folie 
des grandeurs.
Je veux marcher sur le ciel 
sur le toit 
de vos pensées!
Je veux fouler de mes godasses
la glaise molle 
des cerveaux d’écume!
Gober par les yeux les couleurs 
les vives senteurs qu’on me permet
Et rouler de tout mon corps 
contre le tien.

Nous marcherons
Encore
Comme les enfants des siècles,
L’amour mutuel collé contre nos crânes
Riants au nez du géant 
humain.

Le géant humain
traversant les gerbes de flammes 
pour sauver le vivant prisonnier de l’autre côté !
Le géant humain 
son coeur aussi gros que ses poings!
Le géant humain
Celui qui tente de réparer les dégâts 
de sa peur d’être dépassé
de sa peur de disparaître.
La mortalité ! 
Transcendante beauté!

C’était une partie de l’histoire -
relatée, non pas par un fou 
relatée par un égaré de la galaxie
Gobeur d’énergie, 
So-u-rcier de la route étoilée.

Le bon Captain Jackoody et son premier coup de clairon
donné en l’honneur des héros des temps!

Time for Heroes.





Mes Cliques et mes Claques



Declic !
Des clics
Dans les têtes
Des Claques
Dans les cranes
Qui cognent
Declic!
Qui réveille
Et
Clic
Dans les coques
Comme des tics
Comme des tacs 
Comme mes Cliques
Comme mes Claques
Des piques
Deux Tiques
Deux Fourmis
Fours mystiques
Ticket tacs
Poinçonneuse des diktats
Declic!
Pics rocheux
Tic 
Et
Tac
Indiquent
Qu'Indic est
Le temps
Initiatique
Declic!
Bio climatique
Qui attaque
Ithaque,
l'Ile Ïaque,
Et l'odyssée
Ne fait que 
Commencer.

Clic Clac
Tic Tac
Clac Tac
Tic Clac

Le sablier
est
renversé





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