Acte I
Ils sont les enfants aux godillots de vent
aux pensées feu d’hortencia
La légèreté
au bout de la plume
La légèreté
au bout du pinceau
Je les ai vu se promener
là bas!
Là bas ...
Les ineptes et les fous disent toujours la même chose,
n’y a t il rien là haut qui mérite
le combat?
l’échelle des priorités
Perdues
Sans priorité
Je vous ai vu jeter des papiers
A la mer
Vos plastiques degueulasses
A la terre
A travers la gueule
des grands mammifères
Tout crie au scandale
Vous harcelez Tinder!
Je vous vomis
Parfois
J’admire!
Du haut de mon recycleur énergétique
J’admire !
Je fais rouler du bout des doigts les perles lumineuses
que je fabrique. Pour vous !
Pour vous je me renie
chaque jour
Ca chie amplement à
la figure
de ma moralité pour ne pas me torcher
Sur vos préjugés faciles
Sur vos croyances désuètes
Sur vos consommations tactiles
Car je vous respecte!
Je vous aime
Parfois
Pendant ce temps,
Sur le trône d’email
de la société,
rien n’est respecté.
Je vous ai vu
Cracher
A la gueule de votre vie
Par l’insatisfaction primaire
des Egos
Je vous ai vu
Bouffer
Ce qui ne vous appartient pas
Un jour
l’Enfer
pendra vos macdo!
Je vous ai vu
Passer à côté
du présent
juste parce qu’il fuit
Et vous échappe comme l’oiseau
qui s’en-
-fuit.
Du haut de mon vaisseau
Je pleure
D’observer ce qui se détruit.
Je pleure
Vous pour qui la guerre est important
pour protéger le sol
hasard de vos naissances
Tout en vous moquant
des anciennes
connaissances
Je prie l’aero Ravarmy
d’arriver
au plus vite.
De venir
me chercher.
Si je n’ai plus la force
de regarder
C'est que vos cœurs sourds
sont légions et partent
A la conquête de planètes
stériles
Pour y aposer leurs oripeaux
d’enfants
finis au pessimisme
puéril !
J’ai vécu
Des contrées inimaginables
J'ai rencontré
Des êtres imaginaires
invraisemblables
Tellement vivants
Hors du fatalisme
Tant de paysages divins coulent
sur mes joues.
Maintenant qu’arrive le jour de l’appeau
Calypse!
C'est le cri de l’Oiseau de Feu
Par sa gueule pleut la cendre!
Moi aussi
J'ai pleuré.
Dans les bras de mon frère
coulaient les ruisseaux
De joie
Malgré le rongeur humain
J’ai trouvé des réponses
Dans ses yeux glauques
remplis de colère
Dans ces baisers qui annoncent :
« Va maintenant... laisse toi aller.
Nous sommes deux pour soigner l’infini.
Nous sommes deux à savoir comment l’on se guérit . »
Je suis
le point de colère dans l’océan de bienveillance.
Je suis
la vague bouillonnante d’idéologie en pleine évolution
Je suis
L’homme et sa marche de chenille
en métal
L'homme et son regard dirigé
en arrière
pour continuer
d’avancer.
Ça sera à nous
de lui rappeler sa matrice et son histoire.
Son passé et son potentiel
à venir!
Je ne suis pas
visionnaire.
J’ai des visions brèves
d’instants interminables où je te perdais
dans l’étendue des âges.
Tu dormais juste à côté.
Non.
Je ne suis pas
visionnaire.
Je suis observateur intérieur.
Celui qui tente
d’avancer à genoux
dans les sables mouvants
de l’existence.
Mais j’ai survécu!
Oui !
Je le crie! J’ai survécu
à ses années de tortures où j’ai spéculé
la plupart des déboires humains.
Mes yeux capturent l’éternelle chute
L’ange de lumière
s’écrasant
visqueux
par terre.
Mes yeux capturent l’éternelle chute
des charrons humains
battant le feu
croisant le fer.
Je ne peux détourner mon regard.
Souvenirs de ma condition d’hybride
foulant l’argile de la cité tombée!
Ah Mère !
Amère !
Mer !
Tu as accouché par paire.
Il y a une raison.
Si je suis le regard et l’inspection
mon frère est forcement le voyant
quantique de Sion!
Ce garçon aux pieds de vent
à la plume aiguisée
légère,
se peut il qu’il soit encore
là bas ?!
Acte II
Doux parfum de l’accalmie
Charon avec sa lanterne me montre la voie
des passeurs
J’arrive dans mon domaine,
Les enfers et ses vallées.
Ses montagnes et ses fleurs !
Son fleuve et ses âmes égarées !
Hades
Lucifer
Je suis votre fils!
Je suis votre fille!
Une main me tire
on me soulève.
Le toit s'écroule
on m’emmène.
La voûte irradie
on me montre le soleil.
J'ai mal.
Laissez moi.
Au fond de l'abstrait,
là
où je ne pourrais pas
sortir!
Démon de la colère
en supplément
qui vomis vos erreurs
vos péchés
déverse des gerbes
d’immondices dans la cacophonie bourdonnante de l’humanité!
J'ai mal.
Laissez moi.
Je vois.
La vérité est tout autre
Dans l’ascension.
Admirer une dernière fois
Les Champs Elysées
du tout en bas.
Ses pensées dans ma tête
Mes pensées dans sa tête
Pas besoin de nos yeux
On se sait.
On se connait.
La colère se tait.
Elle coule
Glacée.
Cristallisée.
Des quartz sonores
au fond de l’abime.
Sa main est dans la mienne.
Corps d’énergie
Contre corps d’énergie.
Tremblants.
Alors je soupirai les mots
pour éteindre l’incendie :
Pardonne toi comme tu vas leur pardonner.
Acte III
Un aveugle regarde au loin
Il comprend l’iceberg
Ce n'est pas froid.
Dans l’espace infinis du vivant,
Seul, dépassant le nécessaire
Seul, passant à travers la journée.
J’ai sacrifié
Sur l'autel du vraissemblable
Toute mes croyances
J'ai sacrifé
Sur l'autel du répit
Toute ma romance.
Les sabbats
les plus mystiques
Pourtant
N'y ont rien pu.
Je doute.
Nous marchons
Aujourd'hui
Comme les enfants des siècles,
les bouches collées contre nos crânes
riants au nez de la folie
des grandeurs.
Je veux marcher sur le ciel
sur le toit
de vos pensées!
Je veux fouler de mes godasses
la glaise molle
des cerveaux d’écume!
Gober par les yeux les couleurs
les vives senteurs qu’on me permet
Et rouler de tout mon corps
contre le tien.
Nous marcherons
Encore
Comme les enfants des siècles,
L’amour mutuel collé contre nos crânes
Riants au nez du géant
humain.
Le géant humain
traversant les gerbes de flammes
pour sauver le vivant prisonnier de l’autre côté !
Le géant humain
son coeur aussi gros que ses poings!
Le géant humain
Celui qui tente de réparer les dégâts
de sa peur d’être dépassé
de sa peur de disparaître.
La mortalité !
Transcendante beauté!
C’était une partie de l’histoire -
relatée, non pas par un fou
relatée par un égaré de la galaxie
Gobeur d’énergie,
So-u-rcier de la route étoilée.
Le bon Captain Jackoody et son premier coup de clairon
donné en l’honneur des héros des temps!
Time for Heroes.