mardi 29 janvier 2019

NIGHTCITY



Dans la bourgade moite de Nightcity
Il y a des groupes d’êtres possédés 
Par quelconque démons de minuit.
Dans cette danse frénétique épuisante
Des filles mélangent leurs sueurs sucrées
Avec des souvenirs masculins qui les hantent.
Dans toute l’atmosphère du bateau lubrique
Se cherchent les âmes de défunts mariés 
Priant de trouver l’amour pur et symétrique.
Dans les pensées perdues de cet homme connu
Se trouve gravé toutes les grosses soirées 
Passées à regarder la transe d’inconnus.
Dans toutes les pensées, tout désir est caché 
Plus ou moins volontairement, ou supporté 
Inconsciemment, volé, ou bien fantasmé. 
Dans la bourgade moite de Nightcity
Il y a les succubes des chaudes nuitées 
Dont il se délecte avec passion et envie.






lundi 7 janvier 2019

H*M*G








C'est la chanson des hydropathes
Quand dans Montmartre la gueuse,
Elle descend, claudicante et boiteuse,
De son zinc à quatre pattes.

Poivrote fillette, la satanée fumeuse
Embrumant le tout de ses gauloises craniates
La croupe charmante et la jambe adroite
Amarre sa frange brune et sa moue convoyeuse.

Sur le coté du bistrot, pas d'ode à l'eau.
Seuls, des piliers de troquet à paroles
Échangent des charges salées, des gaudrioles
Tandis que Joséphine mâchait son mégot.

C'est la chanson des hydropathes
Quand de son zinc à quatre pattes
elle descend Montmartre la démarche enjôleuse
Le minois riant et la fumée orgueilleuse

Qu'il est bon, qu'il est doux, le parfum diplomate
A la chatte noire et soyeuse, des nuits folles
Pendues aux lèvres de l'ivresse du goulot !
Des nuits folles d'écumes embaumeuses
Le long des trottoirs sales, échappée tortueuse
Le long des bouches édentées, bien avinées!

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