vendredi 9 novembre 2018

Phalène dans l’abîme


Dodue, le long du bois dormant j'attends.
Le vent dans les arbres, l'odeur des pins
La branche qui me nourris et me soutient
Forment un tout-universel hors du temps.

Je marche, a travers l’écorce de ma maison
protégée par l'espace, les étoiles, l'éther
Mes ennemis viennent du ciel lumière
recouvert de plumes aquatiques à foison.

Gousse recouverte de mousse : je rentre
m’emmitoufler, me mettre à l'abris dans le bois.
Sous la peau dure dépiautée du bout des doigts
Je vois ce qui sera, pendant un temps, mon antre.

Tapis dans l'obscurité d'un boulot j'attends
Mon heure qui semble venir tout doucement ;
Petit à petit, ce corps mou devient rigide,
Chair frêle où je consolide la Chrysalide.

Peau à peau à écorce à sillon de soie, là
Immuable repos de l'organisme mort
Métamorphose d'une chose fragile à fort
Phalène ! Phalène ! Fait de la nuit, ta foi!


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