mardi 12 novembre 2019

.Perception des vapeurs du sol - La tempête fait rage sous les cranes.



Changer d'air est-ce vraiment salutaire ?
Je veux dire, 
ce n'est pas l'air le problème
c'est la tempête de tête le problème.
C'est bien une histoire d'air, 
de vent, 
de zéphyr,
Mais pas une histoire de lieu où je vais finir.

Le problème 
c'est le carrousel 
qui tourne.
Il ne s'arrête jamais.
Aucun enfant n'a envie d'y monter.
Toutes les méninges de bois sont prises
Et chaque gorgée verte
Est un feu
de viscères
ouvertes
Toutes les méninges de bois sont prises
Et chaque cascade verte
ardente
annihile la remonté.



Foule les pavés
quand les pensées 
ne peuvent plus
être refoulées.



Toutes les méninges de bois sont prises
Alors
On remplit les tripes à l'absinthe.
pour paraître moins absente.

C'est drôle la vie.
Peut-on aimer ses semblables pour ce qu'ils sont ?
Sensiblerie de chair - Chère sanguine des sens.
Débile Hypersensé - Sensible adynamié - Mais où va-t-on ?
C'est facile.
On se blinde
L'ego se scinde.
Puis un jour, 
Le mensonge te rattrape.
Un sale songe un jour de grippe.
Le boomerang. 
Le tsunami.
Ta protection, ton rocher ?
Envolé.
Explosé.
La puissance de tes pensées ?
Emprisonné.
Pourra-t-on m'aimer un jour pour ce que j'ai été ?


Cervego 
tu es infernal.
l'éthylique ment.
Tu n'es pas calme
Tu as toujours besoin de plus
pour ton plaisir sentimental.
Tu regardes le plafond en polystyrène
L'impression et l'envie de crever t'effleurent.
Secoué par des spasmes 
à force de chialer
Jamais t'aurais pensé t'en tirer.

Je suis là. Je suis toujours là.
Tes yeux noyés dans un flot
presque artistique
de larmes éthérées.
Je t'ai injecté quelques dose de laxatif mental
Basé sur les visions d'éternité pinéales.

...

J'avoue

...

J'ai honte.

Je m'en veux d'avoir honte.

Je m'en veux.

J'ai besoin de quelque chose
comme toutes les personnes normales.
J'ai peur d'être rejeté, abandonné
comme toutes les personnes normales.
J'ai besoin de caresses cérébrales.
J'ai besoin qu'on me dise
"c'est bien"
Comme si j'étais toujours un gamin.


Je suis incapable de me voir.


Je ne sais pas qui je suis.



- Créature blanche au cœur noir
Bien sur que tu t'es croisé.
Tu es en toi.
Depuis toujours.
Porteur de lumière, je te le dis
la plénitude de ton être est déjà ici.

_ Mais je doute tout le temps...
De n'importe qui. 
De tout le monde.
De moi surtout.
Je doute de la sincérité des gens.
Les mots ne sont que vibrations lancées dans l'air.
Je doute de ma propre sincérité.
Je me haïs.
Les actes ne sont pas gratuits.
Rien ne prouvera Jamais
Une réelle passion pour l'imparfait.
Où est-il l'enfant que j'ai détesté ?

- Créature noire au cœur blanc
Pourquoi cherches-tu tes réponses dans les gens ?
Les réponses sont pour celui qui marche dans la nuit.
La créature de fumée court puis s'enfuit
tu ne poses pas les bonnes questions.
Babylone n'avait que de faibles fondations !
N'érige rien de trop grand 
sur des sables mouvants.
Une petite maison chaleureuse
Est un bien meilleur abris
Qu'une grande tour malheureuse 
en proie au zéphyr de la vie.

_On me parle d'amour sans condition
D'amour sans raison.

Je regarde par mon hublot, les vies qui passent.
Aucune ne comble le vide mental que je ressasse.
Je suis art. Je suis création. 
Mais je suis seul dans la contemplation.
Je suis seul sur la terre de Sion.
Je suis tombé.
En large.
En long. 
Dans la matière visqueuse
in utero.
Je suis Humain.
Je suis Luciférien.

Et
Je ne mérite
Rien.

- Créature maintenant devenue grise
Or en puissance
Qui mal y pense
Qui honni son être de ne rien mériter,
Penche toi sur ton propre berceau
Penche toi sur ton front
Apposes-y ton sceau.
Embrasse toi.
Tu es en conscience à présent.
Le chemin est tout droit
Engouffre toi dedans.
Et tombe. 
Encore. 
A travers les couches
Les strates
Les atmosphères.
Tu vas y voir tes pairs
Tu vas y voir tes sorunifères.
Tes peurs.
Ton malheur.
Ne détourne pas les pupilles
Même si la douleur te torpille.
Ouvre les bras enfant brillant.
Accepte d'entrer dans l'astre riant.


---


Le sol est froid.

Le sel colle à la joue.
Le parquet est doux.

Les murs sont droits.

Tout s'arrête. En tranquillité.
Les vannes se ferment.
Les orbites se sèchent.
Le corps se décontracte.
L'enfant se tourne puis rampe.
puis s'accroche et se lève.


Debout en face du miroir.
Nu et dans le noir
Coule l'encre.

Dans le miroir.

Tout est noir.

Mais il fait chaud.
Et il est bien.  

Ancrage à la Terre.

---

Cognez-vous à la vie.
Vos os ne sont pas de verre.

- J -





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