jeudi 23 août 2018

Vagabondage Océanolaxy

*



- Terre! Terre Capitaine!
- Que vois-tu de là haut?
- Je vois du vert! Je vois de l’abondance! 

Je vois un jardin accueillant et bon! 
J’y vois l’abandon! 
L’oisiveté! 
Des vignes gavées de soleil!
Je vois des femmes généreuses aux reins gorgés d’envie,
des bassins larges qui ondulent dans la nuit! 
Et des hommes! 
Des hommes bien fait et doux, 
aux yeux de cerf,
aux torses gonflés de vie. 
Capitaine! 
Mon Capitaine! 
Mouillerons-nous ici pour quelques nuits?
- Laissez dévaler l’ancre dans l’eau tiède 
qu’on pose nos pieds sur la glaise humide! 
Prenons possession,
d’une main raide, 
fermement, 
de notre vallée peuplée de numides!
**

- Capitaine...

Mon Capitaine...

Est ce que mes sens sont enivrés 
au point de ne plus comprendre... 
Ces parfums musqués,
l'encens,
la myrrhe,
me donnent envie de braver 
ces dames au teint sombre, 
que j'admire,
ces hommes aux yeux noirs de khôl,
que j'admire,
Où est-on Capitaine ? 
Est-ce un sabbat
bordel oriental ?

Capitaine,
Mon Capitaine,

Ondes gracieuses, femmes des flots 
se pavanent ,
et paradent ,
pendant que nous buvons notre alcool ! 
Souffle chaud du désir ! 
La sueur perle le long de nos fronts
tannés,
elles exsudent de leurs seins 
parés,
bijoux affriolants et précieux.  

Capitaine! 
Mon Capitaine !

Regardez ces magnifiques créatures 
Aux mouvements
suaves et sobres
J'ai envie de me donner en pâture 
A ces serpents divins, inévitable cause d'opprobre. 
Leurs tentacules nous étreignent 
Vous vous laissez aller dans la fumée 
dentelée.
Etre cette bouche parfumée 
dont les lèvres se posent contre les vôtres
les teignent. 
L'air délicieux du grenat
inonde votre langue de vie
Brille éclatant, des confiseries fruitées à l'envie.

Capitaine... 
Mon Capitaine...

Vous saignez... 
fluide 
défunt
Votre morale 
s'échappe
coule
se répand
Les rubis ruissellants
le long de votre cou 
s’en vont mourir dans votre linge. 
Pendant que je cours sourd vers ma fin
dans les bras d'une stryge.

Capitaine. 
Mon Capitaine.
A jamais fidèle aux parfums
des séraphins.
***










mardi 21 août 2018

Hija de la Luna




Lune tu veux être mère
Tu ne trouves pas l'amour
Qui exauce ta prière
Dis-moi Lune d'Argent
Toi qui n'as pas de bras
Comment bercer l'enfant

Introduction au vagabondage Interneurostellaire


Hey oh...


Il y a quelqu'un...?
Putain c'est tout noir ici...

...

Aïe!
Saloperie de plafond trop bas!



Ah... je crois voir une lueur de rétine par là...

*raclement de gorge, coiffage de tignasse argentée*

J'ai l'impression que nous sommes bien seuls.

Parfois ce n'est pas si mal d'être seul.

*s'accroupis*

...

Quand je courais le long des gouttelettes glacées de Saturne en passant Verlaine et Poe, il y avait un peu trop de monde...

Là, nous allons être bien.

*pose une sorte de petite perle verte très brillante*

De toute façon je pose ça là et on verra bien ce qu'il va se passer...


Hop.


*Éclair vert et fumée aqueuse sombre*




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