mardi 12 novembre 2019

.Perception des vapeurs du sol - La tempête fait rage sous les cranes.



Changer d'air est-ce vraiment salutaire ?
Je veux dire, 
ce n'est pas l'air le problème
c'est la tempête de tête le problème.
C'est bien une histoire d'air, 
de vent, 
de zéphyr,
Mais pas une histoire de lieu où je vais finir.

Le problème 
c'est le carrousel 
qui tourne.
Il ne s'arrête jamais.
Aucun enfant n'a envie d'y monter.
Toutes les méninges de bois sont prises
Et chaque gorgée verte
Est un feu
de viscères
ouvertes
Toutes les méninges de bois sont prises
Et chaque cascade verte
ardente
annihile la remonté.



Foule les pavés
quand les pensées 
ne peuvent plus
être refoulées.



Toutes les méninges de bois sont prises
Alors
On remplit les tripes à l'absinthe.
pour paraître moins absente.

C'est drôle la vie.
Peut-on aimer ses semblables pour ce qu'ils sont ?
Sensiblerie de chair - Chère sanguine des sens.
Débile Hypersensé - Sensible adynamié - Mais où va-t-on ?
C'est facile.
On se blinde
L'ego se scinde.
Puis un jour, 
Le mensonge te rattrape.
Un sale songe un jour de grippe.
Le boomerang. 
Le tsunami.
Ta protection, ton rocher ?
Envolé.
Explosé.
La puissance de tes pensées ?
Emprisonné.
Pourra-t-on m'aimer un jour pour ce que j'ai été ?


Cervego 
tu es infernal.
l'éthylique ment.
Tu n'es pas calme
Tu as toujours besoin de plus
pour ton plaisir sentimental.
Tu regardes le plafond en polystyrène
L'impression et l'envie de crever t'effleurent.
Secoué par des spasmes 
à force de chialer
Jamais t'aurais pensé t'en tirer.

Je suis là. Je suis toujours là.
Tes yeux noyés dans un flot
presque artistique
de larmes éthérées.
Je t'ai injecté quelques dose de laxatif mental
Basé sur les visions d'éternité pinéales.

...

J'avoue

...

J'ai honte.

Je m'en veux d'avoir honte.

Je m'en veux.

J'ai besoin de quelque chose
comme toutes les personnes normales.
J'ai peur d'être rejeté, abandonné
comme toutes les personnes normales.
J'ai besoin de caresses cérébrales.
J'ai besoin qu'on me dise
"c'est bien"
Comme si j'étais toujours un gamin.


Je suis incapable de me voir.


Je ne sais pas qui je suis.



- Créature blanche au cœur noir
Bien sur que tu t'es croisé.
Tu es en toi.
Depuis toujours.
Porteur de lumière, je te le dis
la plénitude de ton être est déjà ici.

_ Mais je doute tout le temps...
De n'importe qui. 
De tout le monde.
De moi surtout.
Je doute de la sincérité des gens.
Les mots ne sont que vibrations lancées dans l'air.
Je doute de ma propre sincérité.
Je me haïs.
Les actes ne sont pas gratuits.
Rien ne prouvera Jamais
Une réelle passion pour l'imparfait.
Où est-il l'enfant que j'ai détesté ?

- Créature noire au cœur blanc
Pourquoi cherches-tu tes réponses dans les gens ?
Les réponses sont pour celui qui marche dans la nuit.
La créature de fumée court puis s'enfuit
tu ne poses pas les bonnes questions.
Babylone n'avait que de faibles fondations !
N'érige rien de trop grand 
sur des sables mouvants.
Une petite maison chaleureuse
Est un bien meilleur abris
Qu'une grande tour malheureuse 
en proie au zéphyr de la vie.

_On me parle d'amour sans condition
D'amour sans raison.

Je regarde par mon hublot, les vies qui passent.
Aucune ne comble le vide mental que je ressasse.
Je suis art. Je suis création. 
Mais je suis seul dans la contemplation.
Je suis seul sur la terre de Sion.
Je suis tombé.
En large.
En long. 
Dans la matière visqueuse
in utero.
Je suis Humain.
Je suis Luciférien.

Et
Je ne mérite
Rien.

- Créature maintenant devenue grise
Or en puissance
Qui mal y pense
Qui honni son être de ne rien mériter,
Penche toi sur ton propre berceau
Penche toi sur ton front
Apposes-y ton sceau.
Embrasse toi.
Tu es en conscience à présent.
Le chemin est tout droit
Engouffre toi dedans.
Et tombe. 
Encore. 
A travers les couches
Les strates
Les atmosphères.
Tu vas y voir tes pairs
Tu vas y voir tes sorunifères.
Tes peurs.
Ton malheur.
Ne détourne pas les pupilles
Même si la douleur te torpille.
Ouvre les bras enfant brillant.
Accepte d'entrer dans l'astre riant.


---


Le sol est froid.

Le sel colle à la joue.
Le parquet est doux.

Les murs sont droits.

Tout s'arrête. En tranquillité.
Les vannes se ferment.
Les orbites se sèchent.
Le corps se décontracte.
L'enfant se tourne puis rampe.
puis s'accroche et se lève.


Debout en face du miroir.
Nu et dans le noir
Coule l'encre.

Dans le miroir.

Tout est noir.

Mais il fait chaud.
Et il est bien.  

Ancrage à la Terre.

---

Cognez-vous à la vie.
Vos os ne sont pas de verre.

- J -





lundi 21 octobre 2019

The Sound of Cold




- The cold is an electric blue sound -

L’élégance murée dans le froid du silence 
Pendant ce laps de temps, le ventricule frôle
Rythmes fous, endiablés, l'ivresse presque en transe
Je n’ai plus l’énergie de rire sur ma pole.

- The silence is a cold moist weather - 

Pourquoi là maintenant, me tenter de rêver 
D’attentions qui brisent les pensées du passé
Pourquoi là ? Pas avant ? Recoller les morceaux 
De mon cœur étiolé au rythme du réseau

- The sound is just another way to see -

Je suis meurtrie hélas. Je n’ai envie de rien.
Ma vigueur part, s’enfuit, et tu sondes mal et bien.
Le temps tricote l'hiver, je fais feu de tout bois
Pour de la dentelle qui sauve notre foi.

- The sight is just another way to love -

Dans le bassin fécond s'y glissent les mémoires
Les visions reviennent, éclairées d’énergie
Je ne serais jamais laissé seul dans le noir
Surtout quand j’enserre Mor et mon doux Luxi.

- The sound of cold is just the silence - 

Vif, je réponds "présent" même si ça fait mal
A mesure, l'éveil, le long fil pinéal 
S'enroule, se déroule et la voix du mental
Crie de fuir cette fleur qu'on me dit née du mâle

- The silence is an electric blue sound -

Ma liberté murée dans le dos du silence
Pendant ce laps temps, l'étendue d'eau est d'huile
Rythmes posés en vers ou en prose lancent
Deux énergies distinctes, cosmiques, en formes d'îles.

- J -

mardi 17 septembre 2019

02 - IGNITION


*
Le Big Casino empli de silence mortuaire ;
La soirée d'été avait mal tournée.
Plus de joie.
Plus de gens bourrés.



Un mort.
Trois blessés.



A la radio,
Dans les vapeurs des grésillements musicaux
Les macaques polaires 
déblatèrent.



La barbouze avait payé. 
Mais pas comme il s'y attendait.
Il y avait une suicidée 
Deux traumatisés
Sur le sol à carreau.
Pas de nouvelles des bijoux volé.
Pas de place pour les faux héros.

Enquête grossière.
Le Laughing Boy s'en voulait.


Dans le Shamerock pub-café entra l'homme à la bague d'acier.


"J'ai des infos à vous donner... 
sur les diamants dérobés."
Un sursaut. 
Des sanglots. 
Regards croisés dans le rétro.
Elle perdait ses yeux océan 
sur les sièges arrières blancs.

Maraude grossière. 
Black Maria s'en voulait.


L'homme à la bague d'acier entendit des ragots.


Car l’amour est sensible
comme la mort
la passion inflexible 
comme l’enfer.
Elle connait ses démons,
son propre sort
L'un l'autre savaient.
Cette liaison leur est familière...


La bague d'acier tourne la clé. Contact. Crache la fumée.


"Je ne voulais pas ce qu'il s'est passé."
"On m'a trahit."
"J'ai été abusée."
Le Laughing Boy était fâché. 
Stupidité insensée.
Tant de temps à la chercher. 
Piètre raison de l'arrêter.

Finit de rire,
la voiture se gare
"Cela fait 1 an que je poursuis ton art."


Les macaques polaires croisent l'homme à la bague d'acier.


Finit de rire,
elle plante son regard
"Cela fait 1 an qu'on joue à Colin-Maillard."

"Nous étions si proches de la fin !"
Si proche du dénouement, 
de la libération.
La tant attendue disparition.
Finalement 
c'est un échec insultant
"Comment se fait-il que je t'aime autant ?"


L'acier le sait. Il se gare. 
Il attend. 
Il se marre.


J.Bird avait son cœur sur le volant 
à mesure
que les battements jouent
Un concerto à l'amour du risque
fou
Il se tourne, 
une dernière fois, 
pour être sur.

"Nous sommes maintenant dans le secret."


Black Maria.
Cet ange désirant le chaos.
Laughing Boy.
Ce démon cherchant le repos.
Les deux contre la normalité de la vie.



La fidèle voiture du détective s'engage
Sur le parking proche du prêteur sur gage
Juste à coté, 
De sa piaule marquée H.J.B 
au néon défoncé.


Et un homme attend.
Et un homme observe.


Et cet homme dans sa poche,
réserve
une bague lourde en acier 
Marqué des initiales H.J.B.

mercredi 24 juillet 2019

Cooperatium Galactique - Chambre 136-868 D


Par Valoel.
Par Del'Gok.
Par Orges.


Prenez place
Ombres Eclairées
Pour cette 8e cession de La chambre 136-868 D,
ayant pour objet ;
- le Coma de Gaïaterra, 
matricule U3La145966SV5630VLSS3, 
Dans un premier spatiotempo.
- la condamnation de l'espèce Anthropienne 
responsable du déséquilibre qui nous concerne,
Dans un second spatiotempo.


* Me Voilà Toute Mignonne Je Suis Une Nymphe*

...

...

..


...
---- Accès base de référence.
--- Historique U3La145966SV5630VLSS3.

...

...

..


...
---- Gestion de contenu Ynergétiko-Mater.
--- Historique BörnBang - ErVLSS3



- I.N.I.T.I.A.L.I.S.A.T.I.O.N.



...
...
...


Le sujet est grave, Sorunifères.

Nous savions ce que nous savions. Nous avons observé. Nous avons jugé.


Nous avons laissé faire.



...



Gaïaterra connaissait les risques de la L P A 
- Libre Pensance Anthropienne -
Elle a accepté la mission. Elle a ouvert ses bras.
L’anomalie a juste virée.
C'était dans les visions spiritonées.



Questions de cet instant mes sorunifères,
Doit-on aider ?
Doit-on condamner ?
Doit-on laisser faire ?



.Valoel.                                                                                                                                
.Orges.  
.Del'Gok. 

Ombres Fondatrices - Nous mettons dans vos globes créateurs le destin de VLSS3 - Gaïaterra.
Ombres Fondatrices - Nous mettons dans vos globes créateurs le destin de l'anomalie LPA.


 -- Rapport 65133 - Oody - ID LaSS3Hy17061118811 - PI BLUE --


"Je ne crois pas que l'humain était mauvais.
Je pense juste que l'humain n'avait pas de limite.
La pensée du "Tout-Controlable"
Reflet déformée d'un esprit tourmenté.
Il n'avait pas compris
Que son contrôle
Valait aussi pour lui-même."

"Gaïa nous a fait trop performant.
Notre cerveau, trop gourmand.
Nous n'étions pas viables.
Trop d’égos malléables."

"Elle voulait se servir des Anthropiens.
Ils étaient son salut, son équilibre.
Elle les aimait. Trop pour que ce soit bien.
Leur Ynergé quantique de leur matière libre
Nourrissait Gaïa de ce nectar AMOUR.
Aujourd'hui je la vois - Et elle se meurt -
Elle se laisse aller. Plus aucune saveur
N’émane de cervelets sourds."

"Les Anthropiens ont oublié
- Anomalie de leur complexité -
Tout ce qu'ils devaient faire :
Entretenir Gaïa, son eau, son feu,
Nourrir Gaïa, lui rendre Dyeux.
Entretenir Gaïa, son air, sa terre.
Nourrir Gaïa d'Ynergé Soléaire."

"Le Globropien a échappé à Gaïa.
Il a échappé au contrôle des hôtes.
Le Globropien est devenu autopaturiste.
Il a soumis sa propre chair.
Il a soumis son soi idéaliste.
Ses idées.
Ses besoins.
Sa dignité.
Il a créé le mental qui l'a tué."

" Gaïa ne veut pas s'en aller.
Ça non ! Jamais !
Mais Mère préfère se sacrifier.
Sa création c'est son bébé.
Le génie de VLSS3 :
Cette entité seule connait la foi."

-- Fin Rapport 65133 - Oody - ID LaSS3Hy17061118811 - PI BLUE --




Sorunifères,
Le jour du verdict approche.

Et nous ne savons que faire.





mardi 23 juillet 2019

01 - H.B.A.



La petite ville de Ponichle était effervescente ;
Soirée d’été, chaleur et festivités.
Gens bourrés. Normalité.



L’histoire appelle dès l’or
La rivière de diamants
Déversée dans l'assemblée.



Dans sa voiture fumait tranquillement le Laughing boy



Garés devant le presque vide Shamerock pub-café
Les Five Asses étalaient leurs souvenirs des plus beaux coups
Black Maria se vantait d'ailleurs d’avoir remporté le plus beau de tous



Dans sa voiture roulait paisible le Laughing boy



Jack, pinte de brune aux lèvres, brûlait son cerveau
À coup de question impossibles pour son sweetheart
Faut-il jouer atout pique ou atout trèfle ?



Dans son fauteuil se reposait le Laughing boy



Regin finit son service en jetant un coup d’œil à la rue
Quatre as, une reine et le valet de son cœur.
C’était bien trop âpre - la vérité tue quand elle est nue.



Dans son verre de Jack s’embrumait le Laughing boy



Nina Ross pendant ce temps distribuait les cartes
Elle qui portait malheur aux clients, disait-on
Faisait la richesse du Big Cassino et de son patron



Dans ses rêves partait naïvement le Laughing boy



Bullet devançait tout le monde. Il connaissait le chemin.
Spadille serpentait sur la route en faisant le malin.
Crispin attendait Piggy, qui sentait l’air tourner.



Dans son sursaut fut perdu le Laughing boy



Jack était coincé entre son trèfle et sa pique
Puisque le cœur s’en mêle toujours
Il était évident qu’il restera sur le carreau



Dans ses papiers cherchait le Laughing boy



Sweetheart avait le cœur lourd, le rire sans fête
Maria, l’esprit vif, le vit rien qu’à sa tête
Elle savait. On se partageait l’atout.



Dans sa voiture retourna le Laughing boy



Regin retrouva the Curse of Scotland
C’est alors qu’elle reconnu son bien aimé
Dans les bras de cette Calamity cheveux de geais



Dans sa voiture accélérait le Laughing boy



Black Maria comprit le jeu. Elle perça le cœur.
Regin s’enfuit avec sa lame et ses pleurs.
The curse hurla devant la scène.



Sur le parking se garait le Laughing boy



Hector J.Bird stoppa Black Maria au regard haineux
Elle pleurait son pauvre sweetheart crevé
Tandis que les Asses, misérables, restèrent sur le côté



Dans le Big Cassino la partie dévoila le Laughing Boy



On trouva étendu dans les commodités
Le corps abandonné de la pauvre Regin
Le cœur répandu sur le sol blanc souillé de gin.



Dans le combiné des renforts furent appelés par le Laughing Boy



Nina avait tenu Jack, sa main d’écossaise sur son flanc.
Il se souvint alors, lorsqu'on parle de sentiments,
Les Amours ne riment pas souvent avec toujours !



Dans la voiture, Black Maria s'en allait à l’ombre du Laughing boy.



vendredi 19 juillet 2019



J'ai construit une montagne
De mes mains
A partir de ma tête

Tout se créé.
Rien ne se transforme.

J'ai construit une montagne
Géante
Transparente
Comme on a rarement vu!
Je l'ai construite avec
Mon ego
Mon argent
Ma conso.

Tout se créé.
Rien ne se transforme.

J'ai construit une montagne
Elle pousse dans mes pensées
Elle m'arrive dans le visage
Elle envahie mes rivages
J'ai construit une montagne
Colosse de charognes
De cadavres de beaucoup
Les plantes
Les animaux
Les humains

Tout se créé.
Rien ne se transforme.

Cela vaut-il le coup
De construire une montagne
Stérile ?

Une montagne
Ingrate.
Vaine.
Aseptique.

Tout se créé.
Rien ne se transforme.

J'ai construit une montagne
Ni organique.
Ni magique.

J'ai construit une montagne
de plastique.







jeudi 13 juin 2019



To kill you

Il boit
à ses lèvres entrouvertes.
Il boit
à l'ivresse bacchanale.
Puisque la boisson est,
aujourd’hui,
plus que pure raison,
Penche sur ton corps
le liquide vespéral.
Liquide viscéral
Marquant l'ébriété,
béat de découverte !
Le Grand Jeu en vaut la chandelle.

- à Mes Phrères simplistes -


To kill you
Tokilyou

Sur le chemin vers l'horizon,
Visage de Terre,
s'ouvre un cratère
déversant contre la voûte du ciel
Des astres, vieux de millénaires.
Ses yeux entrent dans le vide
de motifs
ronds
colorés.
Quand ploient
sous les vagues
De beaux masques - êtres avides
de sens -
d'Ovide .


Tokilyou
Tukilya

L'exploration se fait déshabillé
Le discernement se fait nu
au-loin
cascade de motifs ronds
colorés
plastifiés
dans un ensemble de vapeur
éthylique, de pieds.
L'extraction corporelle
est lourde
est dure
est sourde
à l'appel de la raisonnable
sobriété.


Tukilya
Tekilya

C'est cynique des pavés.
Ça te rigole dessus,
Ça te rigole au nez
pendant que l'Homme bien né
titube entre les arrêtes
de ses propres pensées.
C'est cynique,
Au point d'en faire
pléthoriques ballets
de clown maniaco-triste,
habillé de vulgaires
motifs ronds
colorés.


Tekilya
Tequila !

Tchin ! Prost ! Banzai !
Rupture du barrage !
Le vin coule à flot
Ça devient le paradis
Des barges
Des fous
Des barjots,
aux trous
remplis,
de motifs ronds colorés.
Je crois voir dans ton visage
Celui du dieu d'amour
de l'absinthe
du brassage :
Ce bon vieux Bacchus qui me fait la cour !


Tequila!
T'es Qui là ?

Dans le miroir
cerné de noir
Regard
agard
perdu
dans le brouillard ?
Fumée
d'un rêve
Spirito-effacé
aux motifs ronds, colorés.




mardi 30 avril 2019


J'ai la gerbe Jack,
Un vestige de vertige
du sérum philosophique.
J'ai la gerbe
Sur les berges
du cervelet visqueux.

J'ai la gerbe Jack,
La vomissure par les yeux,
La gerbe du tournis 
- un carrousel de l'esprit -
contre les sinoques fabuleux.

J'ai la gerbe Jack,
Je me réveille plein de nœuds,
Plein de déjections d'amygdales
De gens qui ont la dalle.
Miroir concavo-pittoresque
de leur vie en creux.

"The road of excess leads to the palace of wisdom"
qu'il dit l'autre...

- Enlumineur illuminé -

Je traîne sur cette route.
Je vagabonde l’âme légère.
- Des bars aux rues
Du Zinc-Tequila aux polka dots
De la raison à Bacchus -
Je saute de méninges en manèges
Sur les croûtes
des côtes
de l'Enfer.
Je saute de messages en mirages
Sur l'amont
des fonds
D'Andium.

¡ Arriba moron !
Du promontoire en fumée noire
Je gerbe le feu ardent !
Il y fracasse
Le salut de mon existence
Dans ton crâne de catin
Suspendu à 
de la glace 
pilée au matin.
Je suis le liquide 
de l'amphore 
du Verseau,
s'enfonçant dans le verre
à la force des sceaux.
J'suis le poinçonneur du Lillet
Pour St Michel, passe par mon poignet.
Jack,
Je n'ai pas de regrets.
Le vent de la liberté
Sur les pâturages argentés
Forment un océan 
Où paissent de beaux cabris.
Cornus, ailés, aux crins de feu indigo,
du plus profond de l'Hadès hurlent et crient :
- "On a la vie devant nous !"

J'avais la gerbe Jack !











mercredi 13 mars 2019

Dianthus Negrium




Honi mes larmes échouent au sein de l’œillet noir, 
Écloses sur mes bras, la limite des veines, 
La sombre dentelle découpée gangrène 
De l'Homme pour l'Homme, le reflet du ciboire. 

Les caprices de corps - l'Homo Canis Lupus - 
Acculent les troupeaux, pales têtes baisées. 
Ils ne déplorent rien, pas même leur vie biaisées 
Passées à questionner, le pourquoi des lapsus. 

Pas de révolution pour les egos blessés 
Juste des yeux fuyant les cruels responsables. 
Les tristes actions ne sont guère curables 
Pas plus qu'une ruine ne peut être sauvée. 

La vision globale, dans l'hétérochromie, 
Ne cesse de baver tant de rouge cinabre. 
Les oripeaux teintés deviennent témoins macabres ; 
Violence banale. La normale apathie. 

Pas de révolution pour les egos blessés 
Pas plus qu'une ruine ne peut être sauvée. 
Tant de beaux vers dans ta morale immaculées 
Tant de chaudes viscères offertes à ton bûcher 

Faux leaders, fausses idoles, mandorle de papier 
Vous qui avez cédé la liberté d'autrui 
Vous qui avez cédé l'égalité d'autrui 
Vous devez réparation à l'humanité ! 



Honi mes larmes échouent au sein de l’œillet noir, 
Les orbites rougies se meurent dans le soir. 
J'entrevois les champs qui ne peuvent tourner la page 
Mon cœur troublé, Taedium Vitae, de rage. 

Vois-je au loin quelconque nuages chimériques ? 
Les idées jaillissent en dianthus, en colchiques ! 
Un mirage fourmillant que je vois au loin ! 
Un nuage poussant des cris, poussant des poings ! 

Mon mental libère de sa prison dorée 
Les visions bouillantes font germer l'horizon 
D'un nouvel humanisme en pleine construction 
Sur les vestiges d'une Babylone usée .



Partons en paix mes sœurs, pansons nos plaies mes frères, 
Nous tuâmes les peurs, nous avons forgé l’Ère, 
- Abreuvés, assouplis certains jeunes sarments, 
Engendré un âge - des Vivants, rien ne saigne. 
Puissiez-vous attendre avec l'esprit qui enseigne 
Sur l’œillet noir où se reposent les serments.



Jack Oody

mardi 29 janvier 2019

NIGHTCITY



Dans la bourgade moite de Nightcity
Il y a des groupes d’êtres possédés 
Par quelconque démons de minuit.
Dans cette danse frénétique épuisante
Des filles mélangent leurs sueurs sucrées
Avec des souvenirs masculins qui les hantent.
Dans toute l’atmosphère du bateau lubrique
Se cherchent les âmes de défunts mariés 
Priant de trouver l’amour pur et symétrique.
Dans les pensées perdues de cet homme connu
Se trouve gravé toutes les grosses soirées 
Passées à regarder la transe d’inconnus.
Dans toutes les pensées, tout désir est caché 
Plus ou moins volontairement, ou supporté 
Inconsciemment, volé, ou bien fantasmé. 
Dans la bourgade moite de Nightcity
Il y a les succubes des chaudes nuitées 
Dont il se délecte avec passion et envie.






lundi 7 janvier 2019

H*M*G








C'est la chanson des hydropathes
Quand dans Montmartre la gueuse,
Elle descend, claudicante et boiteuse,
De son zinc à quatre pattes.

Poivrote fillette, la satanée fumeuse
Embrumant le tout de ses gauloises craniates
La croupe charmante et la jambe adroite
Amarre sa frange brune et sa moue convoyeuse.

Sur le coté du bistrot, pas d'ode à l'eau.
Seuls, des piliers de troquet à paroles
Échangent des charges salées, des gaudrioles
Tandis que Joséphine mâchait son mégot.

C'est la chanson des hydropathes
Quand de son zinc à quatre pattes
elle descend Montmartre la démarche enjôleuse
Le minois riant et la fumée orgueilleuse

Qu'il est bon, qu'il est doux, le parfum diplomate
A la chatte noire et soyeuse, des nuits folles
Pendues aux lèvres de l'ivresse du goulot !
Des nuits folles d'écumes embaumeuses
Le long des trottoirs sales, échappée tortueuse
Le long des bouches édentées, bien avinées!

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