lundi 7 janvier 2019

H*M*G








C'est la chanson des hydropathes
Quand dans Montmartre la gueuse,
Elle descend, claudicante et boiteuse,
De son zinc à quatre pattes.

Poivrote fillette, la satanée fumeuse
Embrumant le tout de ses gauloises craniates
La croupe charmante et la jambe adroite
Amarre sa frange brune et sa moue convoyeuse.

Sur le coté du bistrot, pas d'ode à l'eau.
Seuls, des piliers de troquet à paroles
Échangent des charges salées, des gaudrioles
Tandis que Joséphine mâchait son mégot.

C'est la chanson des hydropathes
Quand de son zinc à quatre pattes
elle descend Montmartre la démarche enjôleuse
Le minois riant et la fumée orgueilleuse

Qu'il est bon, qu'il est doux, le parfum diplomate
A la chatte noire et soyeuse, des nuits folles
Pendues aux lèvres de l'ivresse du goulot !
Des nuits folles d'écumes embaumeuses
Le long des trottoirs sales, échappée tortueuse
Le long des bouches édentées, bien avinées!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

.post img { max-width: 100%; margin-left: 0; margin-right: 0; padding-left: 0; padding-right: 0; }