Honi mes larmes échouent au sein de l’œillet noir,
Écloses sur mes bras, la limite des veines,
La sombre dentelle découpée gangrène
De l'Homme pour l'Homme, le reflet du ciboire.
Les caprices de corps - l'Homo Canis Lupus -
Acculent les troupeaux, pales têtes baisées.
Ils ne déplorent rien, pas même leur vie biaisées
Passées à questionner, le pourquoi des lapsus.
Pas de révolution pour les egos blessés
Juste des yeux fuyant les cruels responsables.
Les tristes actions ne sont guère curables
Pas plus qu'une ruine ne peut être sauvée.
La vision globale, dans l'hétérochromie,
Ne cesse de baver tant de rouge cinabre.
Les oripeaux teintés deviennent témoins macabres ;
Violence banale. La normale apathie.
Pas de révolution pour les egos blessés
Pas plus qu'une ruine ne peut être sauvée.
Tant de beaux vers dans ta morale immaculées
Tant de chaudes viscères offertes à ton bûcher
Faux leaders, fausses idoles, mandorle de papier
Vous qui avez cédé la liberté d'autrui
Vous qui avez cédé l'égalité d'autrui
Vous devez réparation à l'humanité !
Honi mes larmes échouent au sein de l’œillet noir,
Les orbites rougies se meurent dans le soir.
J'entrevois les champs qui ne peuvent tourner la page
Mon cœur troublé, Taedium Vitae, de rage.
Vois-je au loin quelconque nuages chimériques ?
Les idées jaillissent en dianthus, en colchiques !
Un mirage fourmillant que je vois au loin !
Un nuage poussant des cris, poussant des poings !
Mon mental libère de sa prison dorée
Les visions bouillantes font germer l'horizon
D'un nouvel humanisme en pleine construction
Sur les vestiges d'une Babylone usée .
Partons en paix mes sœurs, pansons nos plaies mes frères,
Nous tuâmes les peurs, nous avons forgé l’Ère,
- Abreuvés, assouplis certains jeunes sarments,
Engendré un âge - des Vivants, rien ne saigne.
Puissiez-vous attendre avec l'esprit qui enseigne
Sur l’œillet noir où se reposent les serments.
Jack Oody